La phototypie

La phototypie est un procédé d'impression à l'encre grasse au moyen de gélatine bichromatée et insolée sur plaque de verre. Ce procédé permet un rendu à modèle continu non tramé. 

La phototypie a été le principal mode d’impression des cartes postales jusque dans les années 1930, où elle a été remplacée par l’impression offset.

La collotypie, procédé élaboré en 1856 par Alphonse Poitevin et amélioré vers 1870 par Joseph Albert (d’où le nom d’« albertypie », ou « albertotypie » parfois donné à ce procédé), servira de base à Karl Klietsch pour mettre au point l'héliogravure.



Il n’y a plus que deux entreprises dans le monde pratiquant toujours l’impression collotype à échelle commerciale. Et toutes deux se trouvent à Kyoto, au Japon. La plus grande des deux, et la seule à pouvoir imprimer en couleur, est un atelier appelé Benrido

 

En 1867, Cyprien Tessié du Motay et Charles-Raphaël Maréchal utilisent le principe pour mettre au point un système d’impression qui permet de produire un grand nombre d’exemplaires. Tessié en invente le nom, « phototypie ». 


L’imprimeur lyonnais Marius Audin, en 1948, s’élève contre cette construction étymologiquement inexacte (il n’y a pas de « types », c’est-à-dire de caractères), et lui préfère « photocollographie ». Mais le terme est en usage depuis longtemps et s’est maintenu.



Alignement de presses phototypie. Imprimerie Société Anonyme Belge de Phototypie à Bruxelles.

 

En français, on emploie le terme « collotypie » pour le tirage photographique, tandis que la « phototypie » désigne l’impression en un grand nombre d’exemplaires par des moyens techniquement différents ; dans le principe, il s’agit de la même chose.